Renovation de masure
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Renovation de masure
Bonjour,
Et merci de votre accueil sur ce forum, je pense être au bon endroit pour poser mes questions, car je souhaite rénover ma masure en pierre pour en faire un garage.
Bon comme le montre la photo c'est le chantier mais pour tout ce qui est maçonnerie, plomberie, électricité(c'est mon métier) je suis à l'aise. Par contre la ou je connais pas grand chose c'est...LA CHARPENTE et je compte bien la faire moi même pour apprendre surtout et aussi pour économiser quelques dollars
Au niveau des côtes elle fait 8m par 8m exterieur et de la futur dalle jusqu'au faitage 6.3m. La porte fait 2.8m de large avec un linteau en beton au dessus.POur la pente c'est 35°
Ma 1ère question est: Quelle type de ferme me conseillez vous? je pensais à une ferme sur blochet vu les 8m de large et sachant qu'elle reposera sur le mur à gauche au dessus du linteau et donc qu'il y aura 5m d'un coté et 3 de l'autre pour les pannes(vu que le linteau a été fait en plein milieu et que je ne vais pas la poser dessus pour faire moitié moitié).
Ensuite pour la faitière je ne sais pas si le mieux c'est de la mettre dans l'axe des cheminées(qui sont condamné) ou d'un cotés ou de l'autre de celle ci?
Et merci de votre accueil sur ce forum, je pense être au bon endroit pour poser mes questions, car je souhaite rénover ma masure en pierre pour en faire un garage.
Bon comme le montre la photo c'est le chantier mais pour tout ce qui est maçonnerie, plomberie, électricité(c'est mon métier) je suis à l'aise. Par contre la ou je connais pas grand chose c'est...LA CHARPENTE et je compte bien la faire moi même pour apprendre surtout et aussi pour économiser quelques dollars
Au niveau des côtes elle fait 8m par 8m exterieur et de la futur dalle jusqu'au faitage 6.3m. La porte fait 2.8m de large avec un linteau en beton au dessus.POur la pente c'est 35°
Ma 1ère question est: Quelle type de ferme me conseillez vous? je pensais à une ferme sur blochet vu les 8m de large et sachant qu'elle reposera sur le mur à gauche au dessus du linteau et donc qu'il y aura 5m d'un coté et 3 de l'autre pour les pannes(vu que le linteau a été fait en plein milieu et que je ne vais pas la poser dessus pour faire moitié moitié).
Ensuite pour la faitière je ne sais pas si le mieux c'est de la mettre dans l'axe des cheminées(qui sont condamné) ou d'un cotés ou de l'autre de celle ci?
Dernière édition par romsta le Mer 17 Fév - 19:24, édité 1 fois
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour roomsta,
une petite présentation dans le forum approprié serait la bienvenue.
Tu as oublié la photo..
une petite présentation dans le forum approprié serait la bienvenue.
Tu as oublié la photo..
Re: Renovation de masure
Salut Romsta,
C'est un magnifique corps de bâtiment. Il est vrai qu'il va falloir bien entreprendre la rénovation de la maçonnerie pour pouvoir poser convenablement la charpente.
Maintenant, je te conseille de passer avec deux fermes, pour bien partager ta charpente et passer avec des sections convenable. Des pannes de 5m de portée ça devient cher et compliqué. Tu t'en sortira mieux avec deux fermes. L'idée d'une ferme sur blochet passe bien dans ces cas là. Tout dépend si tu cherche à anticiper sur la possibilité de faire un étage. Au quel cas, le blochet peut-être remplacer par une forme de ferme plus simple.
Ton faîtage devra logiquement être axé. Sinon tu va de retrouver avec des pentes différentes ou des hauteurs de mur différent (au choix). Ca ne sera pas très esthétique d'avoir des arases de pignons à hauteur différent. Sans compter sur la complication inutile du tracé des fermes.
En tout cas, c'est un bien beau projet.
C'est un magnifique corps de bâtiment. Il est vrai qu'il va falloir bien entreprendre la rénovation de la maçonnerie pour pouvoir poser convenablement la charpente.
Maintenant, je te conseille de passer avec deux fermes, pour bien partager ta charpente et passer avec des sections convenable. Des pannes de 5m de portée ça devient cher et compliqué. Tu t'en sortira mieux avec deux fermes. L'idée d'une ferme sur blochet passe bien dans ces cas là. Tout dépend si tu cherche à anticiper sur la possibilité de faire un étage. Au quel cas, le blochet peut-être remplacer par une forme de ferme plus simple.
Ton faîtage devra logiquement être axé. Sinon tu va de retrouver avec des pentes différentes ou des hauteurs de mur différent (au choix). Ca ne sera pas très esthétique d'avoir des arases de pignons à hauteur différent. Sans compter sur la complication inutile du tracé des fermes.
En tout cas, c'est un bien beau projet.
Peyo- Messages : 65
Date d'inscription : 07/04/2014
Re: Renovation de masure
Salut roomsta,
rien qu'en maçonnerie tu vas avoir du boulot là !
Je crois que je passerai aussi avec une ferme de chaque côté de la porte: elles seraient plus légère. Des fermes sur blochet me paraissent particulièrement adaptées ici: elles permettraient de conserver un joli volume.
Dans un cas comme ça je crois que je commencerai par bien dégager et nettoyer la maçonnerie, puis je ferai un plan, histoire de voir ce qui peut passer ou pas avant de commencer la réfection/renfort de maçonnerie.
Dans tous les cas tu vas en avoir pour un petit bout de temps avant d'habiter dedans !
Bon courage !
rien qu'en maçonnerie tu vas avoir du boulot là !
Je crois que je passerai aussi avec une ferme de chaque côté de la porte: elles seraient plus légère. Des fermes sur blochet me paraissent particulièrement adaptées ici: elles permettraient de conserver un joli volume.
Dans un cas comme ça je crois que je commencerai par bien dégager et nettoyer la maçonnerie, puis je ferai un plan, histoire de voir ce qui peut passer ou pas avant de commencer la réfection/renfort de maçonnerie.
Dans tous les cas tu vas en avoir pour un petit bout de temps avant d'habiter dedans !
Bon courage !
Re: Renovation de masure
Salut à vous,
Un grand merci pour vos réponses qui me conforte dans l'idée de charpente que j'avais, c'est sur qu'avec une double ferme je me facilite la vie et les charges seront moins contraignantes pour les murs.
En parlant de mur je me pose une petite question: l'ancienne toiture à du forcer un peu sur la maçonnerie car au niveau de la porte les murs penche un peu et ce que d'un coté et sur le dernier mètre en haut(photo).
Sa ne me fais pas plus peur que sa mais j'aimerai quand même redresser cette partie avant de poser la ferme dessus.
Donc ma question est de savoir si vous connaissez une technique pour faire sa? Même si ce n'est pas une question charpente je pense que l'on doit souvent être confronté a ce problème avec de l'ancien.Bien sur le top c'est de démonter pour remonter mais bon c'est pas que je suis feignant loin de la mais une idée genre bastaing de chaque côté traversé par des tiges filetées que l'on sert au fur et à mesure pour finir par injecter du liant à l’intérieur du mur me faciliterai la tache.
Pour mes fermes je suis en train de les dessiner à l’échelle, je vous poste sa des que c'est prêt.
Encore merci pour vos commentaires
A bientôt
Un grand merci pour vos réponses qui me conforte dans l'idée de charpente que j'avais, c'est sur qu'avec une double ferme je me facilite la vie et les charges seront moins contraignantes pour les murs.
En parlant de mur je me pose une petite question: l'ancienne toiture à du forcer un peu sur la maçonnerie car au niveau de la porte les murs penche un peu et ce que d'un coté et sur le dernier mètre en haut(photo).
Sa ne me fais pas plus peur que sa mais j'aimerai quand même redresser cette partie avant de poser la ferme dessus.
Donc ma question est de savoir si vous connaissez une technique pour faire sa? Même si ce n'est pas une question charpente je pense que l'on doit souvent être confronté a ce problème avec de l'ancien.Bien sur le top c'est de démonter pour remonter mais bon c'est pas que je suis feignant loin de la mais une idée genre bastaing de chaque côté traversé par des tiges filetées que l'on sert au fur et à mesure pour finir par injecter du liant à l’intérieur du mur me faciliterai la tache.
Pour mes fermes je suis en train de les dessiner à l’échelle, je vous poste sa des que c'est prêt.
Encore merci pour vos commentaires
A bientôt
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour Romain,
Je ne vois pas bien sur la photo le problème que tu décris au niveau de la maçonnerie. Y a-t-il un hors d'aplomb, un bouffement entre les deux parements, des fissures ? La restauration de maçonnerie ancienne doit se faire avec un mortier approprié dont le liant sera exclusivement de type NHL, c'est à dire de la chaux hydraulique naturelle.
Je te recommande la lecture du Manuel de sensibilisation à la restauration de la maçonnerie disponible sur le site http://www.culture.gouv.fr/culture/organisation/dapa/pdf/maconnerie2006.pdf .
La technique que tu décris est une injection de coulis de consolidation.
A toutes fins utiles, voici un extrait des prescriptions d'un cahier spécial des charges :
3 MACONNERIE :
3.1 Mortier :
3.1.1 Types de chaux de construction :
L’invention du ciment ne date que de 1824, et la première usine produisant du ciment en France date de 1850.
En restauration de bâti ancien, le choix de la chaux comme liant par rapport au ciment, ne s’impose pas seulement pour des raisons philosophiques (soucis d’authenticité et de respect), mais surtout pour les qualités propres à la chaux : souplesse, perméabilité à la vapeur d’eau et présence en moindre proportion de sels solubles responsables d’efflorescences et de dégradation des pierres calcaires.
En effet, le bâti ancien se caractérise sur le plan du comportement par :
• des maçonneries sensibles aux déformations (tassements différentiels des fondations, modifications apportées depuis l’édification du bâti…)
• des maçonneries sensibles à l’eau, en particulier par capillarité. En effet les murs anciens ne sont pas isolés du sol et de son humidité.
On évite donc toutes les formulations avec un liant artificiel, c’est-à-dire tous les ciments, même bâtards, mais aussi les chaux hydrauliques artificielles (anciennement XHA, actuellement HL) et aussi les chaux hydrauliques naturelles avec un ajout pouvant atteindre 20% d’éléments pouzzolaniques (NHL-Z), les rendant éminemment hydrauliques et imperméables.
Il reste donc les chaux hydrauliques naturelles (NHL, anciennement XHN) et les chaux aériennes, CL (chaux calcique) ou DL (chaux dolomitique).
Si la chaux aérienne est particulièrement indiquée dans les enduits, en raison de son excellente perméabilité à la vapeur d’eau, de son bon indice de blancheur qui permet de révéler et de présenter la coloration de l’agrégat, de sa faible résistance à la compression et de son mode de durcissement requérant une réaction avec le CO2 présent dans l’air, son emploi dans le montage des maçonneries est moins adapté que celui de la chaux hydraulique naturelle NHL.
Les chaux hydrauliques naturelles sont classées en trois classes (qui se recoupent largement) en fonction de leur résistance minimale après 28 jours de prise :
NHL 2 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 20 à 70 kg/cm²
NHL 3,5 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 35 à 100 kg/cm²
NHL 5 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 50 à 150 kg/cm²
Pour faire le bon choix du type de chaux NHL à employer il faut savoir que plusieurs phénomènes sont liés : une augmentation de la résistance à la compression va de pair avec une augmentation du pourcentage d’argile (indice d’hydraulicité) et par là, une augmentation de risque de sels solubles responsables d’efflorescences et de dégradations de la pierre.
Donc, plus la chaux aura une résistance à la compression élevée, plus son mode de prise sera hydraulique et son temps de prise rapide, mais, revers à la médaille, moins elle sera souple et perméable à l’air et à l’eau et plus elle sera dangereuse au niveau des efflorescences.
Il ne faut donc pas prendre une résistance inutilement élevée.
La chaux NHL 2, faiblement hydraulique, est utilisée lorsqu’on veut des mortiers très souples par exemple pour des pierres tendres. Dans les enduits de finition, l’emploi de liant de faible résistance est préférable car son retrait engendre des micro-fissures sans conséquences dommageables.
La chaux NHL 3,5, moyennement hydraulique, semble le bon compromis au niveau de la résistance et de la souplesse.
On évitera les NHL 5 sur le bâti ancien.
3.1.2 Les agrégats :
Les agrégats sont les matières inertes que l’on ajoute au liant pour confectionner le mortier.
• Ils donnent le volume au mortier et aident indirectement à diminuer le retrait
• Ils constituent la résistance des mortiers grâce à leur grande dureté et à l’armature qu’ils forment
• La courbe granulométrique des agrégats (répartition et importance de leurs dimensions) permet de réduire l’usage du liant et favorise une bonne porosité.
En guise de charge on utilise du sable naturel sédimentaire (car leur forme roulée par l’érosion offre une meilleure régularité et maniabilité de mise en œuvre que les sables concassés et broyés) répondant aux prescriptions de la NBN EN 13139.
La nature du sable, son dosage et sa granulométrie sont autant d’éléments jouant un rôle important dans les caractéristiques et la qualité du mortier.
Granularité :
La norme définit des classes granulaires. La classe granulaire est désignée en utilisant deux dimensions de tamis en millimètres, avec d correspondant au tamis inférieur et D au tamis supérieur, ces dimensions représentant l’intervalle où se situe la plupart des grains.
Les classes granulaires standards sont les suivantes : 0/1mm, 0/2mm, 0/4mm, 0/8mm, 2/4mm, 2/8mm.
De 85 à 99% des grains passent par le tamis D.
Pour les classes 2/4 et 2/8, de 0 à 20% passent par le tamis d.
A noter que les classes granulaires 2/4 et 2/8mm ne sont utilisées dans le mortier qu’en combinaison avec les classes 0/1, 0/2, 0/4 et 0/8.
Le terme sable désigne des classes granulaires pour lesquelles D est supérieur ou égal à 4mm.
Le choix de la taille de l’agrégat est en corrélation avec l’épaisseur de l’enduit, du joint ou de la couche d’enduit (accrochage, enduit de fond, finition) que l’on réalise.
On observe que plus le sable utilisé est gros, moins il faut d’eau de gâchage et plus le mortier sera difficile à travailler. La résistance s’en trouve accrue et le retrait limité.
Pour le rejointoiement, on a recourt à du sable moyen à gros.
L’utilisation d’un sable trop fin impose un dosage important en liant et entraîne un retrait suivi d’une fissuration.
Pour un mortier de maçonnerie, un assemblage de granulométrie est conseillé : 2/3 de gros grains contre 1/3 de grains fins, encore faut-il savoir ce qu’on appelle gros grain et grain fin, les appréciations ne sont pas du tout les mêmes entre la norme NBN 589-108 et la NBN EN 13139 qui la remplace !
L’expérience est donc déterminante.
Proportion de fines :
Une trop grande proportion de fines (fraction granulaire passant au tamis de 0,063mm peut nuire au mortier. On considère généralement (producteurs de chaux, école d’Avignon) que les fines sont tolérées jusqu’à 25% du poids de l’agrégat.
La norme EN 13139 impose au §5.5.1, Limites de teneur en fines, suivant l’usage du mortier (joints, enduit, maçonnerie), un pourcentage maximal en masse passant au tamis de 0,063mm.
Pour les joints, c’est 3% ; pour les enduits, 5%, pour les mortiers de maçonnerie 8%.
Propreté du sable :
Le sable doit être propre. La présence de matières organiques ne peut excéder 0,5%. Il peut être stocké en sacs, en silos ou en vrac, dans quel cas il doit être protégé de tout encrassement.
Une vérification de la propreté du sable, exprimée en équivalent de sable (SE), peut être faite sur chantier par trempage et décantation : on verse dans une éprouvette ½ litre d’eau potable, ¼ litre de sable, on agite et on laisse décanter. Le sable se décante en fond d’éprouvette, puis l’argile et l’eau. On mesure la hauteur occupée par le sable (h2), puis la hauteur totale du sable et de l’argile (h1). Le rapport h2/h1 x 100 doit être supérieur à 75%.
3.1.3 Eau de gâchage :
L’eau doit être pure et sa teneur en substances nocives limitée suivant NBN B 14-002, article 3.3). Pour éviter les complications, on utilisera l’eau du réseau de distribution.
3.1.4 Dosage des constituants :
Des prescriptions de dosage suivant l’usage et le type de chaux sont disponibles auprès des fabricants de chaux. Ces dosages sont donnés en volume ou en masse de liant par m³ de sable. Il faut cependant tenir compte des caractéristiques très variables des différents types de sable !
Comment calculer le volume de sable pour un dosage exprimé en kg de chaux par m³ de sable ?
Par exemple 400kg de chaux / m³ de sable = 400kg/1000 litres de sable.
Si le sac de chaux = 35 kg il faut 400kg/35 = 11,4 sacs par m³ de sable.
Donc, en théorie, 1 sac de chaux pour (1.000litres/11,4) 87,7 litres de sable.
Cependant il faut tenir compte du foisonnement du sable qui traduit l’augmentation de volume que subit le sable lorsqu’il se gorge d’humidité ou lorsqu’il est remué.
Pour un sable dont le module de finesse (FM) est de 2,5, la DTU 26.1 (norme française) indique qu’il faut majorer le volume de sable de 1,25 si le sable est très humide (20%).
C’est ainsi que pour réaliser un mortier nécessitant 60 litres de sable sec, si on utilise un sable à 20% d’humidité, il faudra employer 60litres x 1,25 = 75 litres de sable !
La quantité d’eau :
Elle est difficile à déterminer dans l’absolu. Elle est directement liée à l’humidité du sable, à sa compacité et à sa granulométrie.
Trop peu d’eau entraîne :
• Une difficulté de mise en œuvre en particulier en provoquant un manque d’adhérence,
• Une mauvaise prise, impliquant pour les chaux aériennes, une carbonatation incomplète par manque d’acide carbonique et, pour les chaux hydrauliques, une prise partielle.
Trop d’eau provoque un retrait important lors de l’évaporation, augmente la porosité et diminue la dureté du mortier, car l’eau en séchant, laisse des vides capillaires dans la masse du mortier.
La proportion de chaux par rapport au sable :
Le liant doit combler le volume des vides contenus dans le sable.
Si le liant est en quantité supérieure, le mortier est dit « gras » et il y aura risque de fissuration.
S’il est en quantité inférieure, le mortier est dit « maigre ». Il se trouve alors, dans le mortier des vides plus ou moins importants qui laissent la place au cheminement de l’eau. Le mortier sera poreux et très perméable.
Procédure pour déterminer le dosage de liant en fonction du sable utilisé :
Utiliser deux éprouvettes droites (à section régulière) identiques, d’un diamètre suffisant (environ 10cm). Remplir chacune à la même hauteur, l’une de sable (sans le compacter), l’autre d’eau.
Mouiller le sable jusqu’à ce que l’eau affleure, attendre une heure et rajouter l’eau si nécessaire pour que l’eau affleure à nouveau.
Le rapport entre la hauteur d’eau utilisée par la hauteur de sable mouillé = volume de chaux par volume de sable.
Test à effectuer pour évaluer le mélange :
Ce test est renseigné par un fabricant de chaux aérienne. Il ne précise pas s’il est transposable à un mortier à base de chaux hydraulique !
Préparer sur une ardoise un échantillon de mortier de chaux aérienne de quelques cm³.
Faire une galette de 6 à 8mm d’épaisseur.
Attendre 24 heures et estimer la qualité du mélange.
• Si la galette s’effrite sous la pression du doigt, le mélange est trop pauvre en chaux (manque de résistance)
• Si la galette se faïence (sans qu’on y touche), le mélange est trop riche en chaux.
3.1.5 Echantillons à réaliser :
Pour chaque type d’application (mortier de montage, mortier de jointoiement, enduit), autant d’échantillons préalables que nécessaire seront exécutés par l’entreprise, jusqu’à satisfaction de la direction du chantier.
Les échantillons devront être réalisés et présentés suffisamment à l’avance par rapport à l’avancement des travaux, en tenant compte du temps de prise et de séchage, condition indispensable pour permettre de juger par exemple de la couleur d’un enduit ou d’un joint.
Mesurage : compris dans les postes concernés.
3.1.6 Conditions de mise en œuvre :
• Les mortiers ne peuvent pas être appliqués à des températures inférieures à +8 °C ou en cas de risque de gel et de brouillard, ni bien sûr sur un support gelé.
Avec la chaux, il faut compter large par rapport au risque de gel et ne pas commencer sans protection efficace une maçonnerie trop tard dans la saison !
Les enduits extérieurs sont les plus exposés et on évitera de les appliquer de fin octobre à la mi-mars.
Le temps de prise pour une chaux CL est supérieur à 30 jours.
Il est de 10 à 25 jours pour une chaux NHL 2,
de 10 à 15 jours pour NHL 3,5 et de 2 à 4 jours pour NHL 5.
• Il faut travailler à l’abri du vent et du soleil pour éviter une dessiccation trop rapide
• Toujours utiliser des sables et des outils propres
• Respecter les délais de péremption des produits
• Procéder à des essais de teintes (enduits et joints) avant l’application définitive et approvisionner les chantiers en une seule fois en sable pour garantir une teinte égale.
• Humidifier les briques et pierres 1 à 2 heures avant la pose, mais éviter que celles-ci soient saturées au moment de la mise en place, ce qui pourrait dégrader l’adhésion et la qualité du mortier.
• A la fin des travaux, enlever les restes de mortiers à l’aide d’une brosse douce.
3.1.7 Protections individuelles :
Les chaux sont des produits fortement basiques, irritantes pour la peau et les voies respiratoires et pouvant provoquer des lésions oculaires.
A défaut de prescriptions plus strictes émises par le coordinateur de sécurité santé, les précautions suivantes seront d’application lors de la manipulation de la chaux :
• L’usage de lunettes est obligatoire pour protéger les yeux de projections, lors de la confection du mortier en bétonnière, mais également lors de l’application de l’enduit sur le mur.
• L’usage de gants est obligatoire lors de la manipulation de mortier de chaux
• Le port de vêtements à manches longues est recommandé.
• L’utilisation de masques anti-poussière est obligatoire lors de la préparation du mortier.
3.2 Joints :
Composition du mortier :
Le chapitre précédant consacré au mortier tente de préciser tous les paramètres auxquels il faut apporter attention pour une bonne formulation du mortier.
Il est prévu par ailleurs, dans le cadre d’analyses préliminaires à des injections, de procéder à des prélèvements du mortier existant en vue d’en déterminer les caractéristiques et les composants (voir poste 3.4.1).
Ces informations peuvent être mises à profit pour réaliser une formulation du nouveau mortier la plus proche possible de l’existant et ce y compris en ce qui concerne la dureté et la régulation hygrométrique (coefficient d’absorption d’eau et vitesse de séchage) du mortier.
Ceci est d’autant plus souhaitable pour des restaurations locales de joints (rejointoiement en recherche) que pour des rejointoiements de façades dans leur ensemble.
Conditions climatiques :
L’exécution des travaux de jointoiement n’est pas autorisée dans les conditions climatiques suivantes :
- en cas de risque de gel, en tenant compte du temps de durcissement des joints à base de chaux
- en présence de températures supérieures à 30°C lors de la mise en œuvre ou lors du durcissement
- en plein soleil,
- en cas de pluies battantes,
- par vent sec,
- sur support gelé.
Dans les conditions précitées, les activités seront interrompues et on procédera à la pose de bâches pour la protection contre l’ensoleillement, la pluie,…
3.2.1 Rejointoiement en recherche :
Concerne : des zones de joints dégradés à désigner sur place par l’architecte, sur des maçonneries existantes, naturellement accessibles ou rendues accessibles par la présence des échafaudages (par exemple, des zones de parement en bordure des maçonneries ayant été démontées et refaites).
Ce poste comprend :
a) la réalisation d’échantillons jusqu’à satisfaction de la direction du chantier.
b) la préparation du support :
Les joints creux, détachés ou en mauvais état sont grattés et prudemment évidés sur une profondeur uniforme égale à 1 à 2 fois la largeur du joint.
Pour les joints de largeur importante seulement, il y a lieu d’effectuer une entaille à la meule au milieu du joint et d’enlever ensuite le restant du joint au burin. Pour les autres, l’emploi de la disqueuse est interdit.
L’entrepreneur veillera à l’élimination de toutes les particules non adhérentes. Une fois dégarnis, les joints sont nettoyés soit à la brosse, soit à l’air comprimé, puis humidifiés pour éviter le risque de brûlage du mortier de jointoiement par dessiccation trop rapide.
c) Le jointoiement proprement dit :
Lors du jointoiement, la surface du matériau de maçonnerie doit être humide mais exempte de tout film d’eau.
Il importe que le mortier à consistance « terre humide » soit appliqué avec soin, remplisse le joint et soit bien serré à la dague de sorte que le joint soit bien compact.
Les joints seront arasés dans le plan du parement, sans laisser apparaître de traces d’outils.
d) La protection contre les conditions climatiques. Dans des conditions climatiques peu favorables, il convient d’asperger d’eau le parement pendant deux jours de façon à éviter le brûlage du mortier.
En cas d’averses il convient de le protéger surtout dans le cas de mortiers à base de chaux hydratée pour éviter que ne soit entraînée la chaux libre et l’apparition de traînées sur la maçonnerie.
e) Le nettoyage final des particules tombées suite à l’exécution des joints.
Mesurage : mètre courant.
Nature du marché : QP.
3.2.2 Rejointoiement de nouvelles maçonneries :
Concerne des zones de joints naturellement accessibles ou rendues accessibles par la présence des échafaudages, des nouvelles maçonneries de parement destinées à rester apparentes.
Ce poste comprend : les mêmes points que pour le rejointoiement en recherche, la préparation des joints en moins.
Mesurage : m².
Nature du marché : QP
3.3 Restauration d’un parement en moellons :
Concerne les parties de maçonnerie, désignées par la direction des travaux, dont la cohésion laisse à désirer et nécessitant non seulement la réfection des joints déficients, mais aussi des réparations locales du parement avant l’injection éventuelle d’un coulis de consolidation.
Ce poste comprend donc la réfection des joints, la dépose et repose des pierres déstabilisées, le remplacement des pierres déficientes par des moellons du même type que ceux de la maçonnerie dans laquelle ils s’intègrent (format, taille, type de pierre).
Il comprend également un relevé préalable de la zone concernée accompagné de clichés photographiques avec repérages métriques
Mesurage : m²
Nature du marché : QP
3.4 Injection d'un coulis de consolidation :
Cette technique est utilisée pour rendre aux maçonneries anciennes qui en ont besoin une cohésion dans toute leur épaisseur et assurer ainsi une bonne accroche des parements à la partie centrale.
Ce travail consiste en l’injection d'un coulis minéral par gravitation ou sous faible pression, de manière à combler les vides lacunaires qui se sont créés dans les maçonneries au cours du temps, du fait de leur exposition aux intempéries ou de leur déstabilisation par des mouvements de structure.
3.4.1 Analyse préalable :
Il convient de prendre quelques précautions avant d’injecter, de façon irréversible, un coulis dans le cœur d’une maçonnerie ancienne, principalement pour éviter des incompatibilités entre matériaux, mais aussi pour déceler la présence d’éléments secondaires néfastes (sels efflorescents, sels hygroscopiques,…).
Citons comme incompatibilité formelle à l’injection d’un coulis minéral hydraulique, la présence d’un mortier de pose à base de plâtre.
Il en résulterait la formation de sels fortement expansifs (sel de thaumasite) provoquant l’éclatement des maçonneries.
La partie 4A du Guide pour la restauration des maçonneries, publié en 2006 par le CSTC renseigne une grande quantité d’investigations possibles.
La procédure 136 détaille les renseignements que peuvent livrer l’analyse des mortiers et enduits et le type d’examen nécessaire.
Les renseignements à obtenir dans le cadre de ce poste se limiteraient aux informations de base suivantes :
• La composition et l’identification du liant (gypse, chaux, ciment,…) et des granulats (sable quartzeux, pierres broyées,…)
• La quantification partielle du rapport liant/granulat
• L’identification des phénomènes d’altération.
• Les informations complémentaires éventuelles dont on aurait besoin pour définir la composition du mortier de pose et de jointoiement utilisé.
Prélèvement des échantillons :
Les échantillons, dont il convient qu’ils soient le plus représentatif possible, peuvent être extraits au marteau et au burin ou par carottage avec des forets ne dépassant pas quelques dizaines de millimètres.
L’architecte, en concertation avec la commission d’encadrement en précisera le nombre et la localisation en fonction des besoins.
Mesurage : pièce (correspondant à l’analyse d’un échantillon).
Nature du marché : QP.
3.4.2 Travaux préalables :
Avant de procéder à l’injection, il convient de préparer la surface du mur considéré en prévoyant l’élimination et la réfection des joints.
Ce travail se fera, suivant l’état du mur, ponctuellement, comme décrit dans le poste « rejointoiement en recherche » ou fera partie d’un travail plus en profondeur comme décrit dans le poste « restauration d’un parement en moellons ».
Mesurage : voir les postes concernés.
3.4.3 Procédure d’injection :
Formulation du coulis :
Les coulis doivent posséder les qualités suivantes :
• Une facilité d’injection : un coulis minéral convient à un mode d’injection gravitaire, c’est-à-dire inférieure à 0,3 Mpa, sous réserve de réaliser l’injection par tronçons sur une hauteur maximale de 1m pour éviter de déstabiliser le parement sous la poussée hydrostatique.
• Un temps de prise suffisamment long pour permettre au coulis de se répandre. Une chaux hydraulique NHL 3,5 a un délai de début de prise supérieur à 2 heures, sans aditifs. Les fabricants proposent des formulations spécialement adaptées au coulis, où ce délai de prise est prolongé.
• Respecter le bâti ancien : il est important d’éviter les risques de création de points durs à l’intérieur des maçonneries, préjudiciables à la stabilité de l’édifice et risquant de perturber les échanges hygrométriques.
• Être stable et subir le moins de retrait possible.
Sous réserve d’incompatibilités ou d’adaptations à faire en fonction des résultats de l’analyse préalable, on adoptera pour le coulis un liant de type Chaux hydraulique naturelle NHL 3,5 avec un ajout éventuel de sable dans le cas de remplissage de creux importants.
La proportion d’eau est à adapter en fonction des vides à combler pour que le coulis soit assez fluide pour se répandre, mais sans excès d’eau pour limiter le retrait.
Le dosage peut varier d’un volume de chaux pour un à trois volume d’eau.
Dans certains cas, on procèdera d’abord à une injection d’un coulis moins fluide pour remplir les vides importants et ensuite un coulis plus fluide pour remplir les vides les plus fins et imprégner le mortier de pose.
Mode d'exécution :
Les zones à injecter seront précisées par l’architecte en fonction des besoins.
L’injection du coulis se fait par gravité ou sous faible pression (0,2 à 0,3 MPa), afin que les poussées hydrostatiques avant la prise du coulis soient limitées sur le parement.
Pour la même raison, l’injection est effectuée par tranches successives d’une hauteur maximale de 1 mètre.
Le délai entre deux coulages appartenant à des tranches superposées doit correspondre au temps nécessaire à la prise du coulis déterminé par un échantillon témoin.
Ces tranches successives sont réalisées de bas en haut afin d’éviter toute inclusion d’air dans les cavités traitées.
L’injection se fait par une série de trous à forer, en quinconce et à intervalles régulier, légèrement en oblique dans les joints. La distance entre les trous est fonction de l’importance des cavités, de la pression de l’injection, de la fluidité du coulis,…
Elle sera mise au point par des essais sur le chantier.
Les trous sont ensuite nettoyés à l’air comprimé et les buses d’injection scellées dans les orifices.
Pendant l’injection il est nécessaire d’examiner la zone injectée pour déceler toute fuite ou déformation de la structure. Si des fuites de coulis apparaissent sur les parements, celles-ci peuvent être aveuglées à l’aide d’une poignée de plâtre sec, appliqué fortement pendant quelques secondes, sous réserve d’en faire disparaître toute trace après.
La quantité de coulis injecté est à surveiller, surtout à la base des murs pour détecter toute consommation anormale suite à une infiltration du coulis dans le sol.
Pour les décomptes on procède à un contrôle quantitatif du coulis injecté, avec repérage par zone.
Mesurage : au Kg de coulis sec injecté.
Quantité estimée : 80 kg par m³ de maçonnerie à injecter.
Nature du marché : QP.
Au plaisir,
Christian
Je ne vois pas bien sur la photo le problème que tu décris au niveau de la maçonnerie. Y a-t-il un hors d'aplomb, un bouffement entre les deux parements, des fissures ? La restauration de maçonnerie ancienne doit se faire avec un mortier approprié dont le liant sera exclusivement de type NHL, c'est à dire de la chaux hydraulique naturelle.
Je te recommande la lecture du Manuel de sensibilisation à la restauration de la maçonnerie disponible sur le site http://www.culture.gouv.fr/culture/organisation/dapa/pdf/maconnerie2006.pdf .
La technique que tu décris est une injection de coulis de consolidation.
A toutes fins utiles, voici un extrait des prescriptions d'un cahier spécial des charges :
3 MACONNERIE :
3.1 Mortier :
3.1.1 Types de chaux de construction :
L’invention du ciment ne date que de 1824, et la première usine produisant du ciment en France date de 1850.
En restauration de bâti ancien, le choix de la chaux comme liant par rapport au ciment, ne s’impose pas seulement pour des raisons philosophiques (soucis d’authenticité et de respect), mais surtout pour les qualités propres à la chaux : souplesse, perméabilité à la vapeur d’eau et présence en moindre proportion de sels solubles responsables d’efflorescences et de dégradation des pierres calcaires.
En effet, le bâti ancien se caractérise sur le plan du comportement par :
• des maçonneries sensibles aux déformations (tassements différentiels des fondations, modifications apportées depuis l’édification du bâti…)
• des maçonneries sensibles à l’eau, en particulier par capillarité. En effet les murs anciens ne sont pas isolés du sol et de son humidité.
On évite donc toutes les formulations avec un liant artificiel, c’est-à-dire tous les ciments, même bâtards, mais aussi les chaux hydrauliques artificielles (anciennement XHA, actuellement HL) et aussi les chaux hydrauliques naturelles avec un ajout pouvant atteindre 20% d’éléments pouzzolaniques (NHL-Z), les rendant éminemment hydrauliques et imperméables.
Il reste donc les chaux hydrauliques naturelles (NHL, anciennement XHN) et les chaux aériennes, CL (chaux calcique) ou DL (chaux dolomitique).
Si la chaux aérienne est particulièrement indiquée dans les enduits, en raison de son excellente perméabilité à la vapeur d’eau, de son bon indice de blancheur qui permet de révéler et de présenter la coloration de l’agrégat, de sa faible résistance à la compression et de son mode de durcissement requérant une réaction avec le CO2 présent dans l’air, son emploi dans le montage des maçonneries est moins adapté que celui de la chaux hydraulique naturelle NHL.
Les chaux hydrauliques naturelles sont classées en trois classes (qui se recoupent largement) en fonction de leur résistance minimale après 28 jours de prise :
NHL 2 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 20 à 70 kg/cm²
NHL 3,5 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 35 à 100 kg/cm²
NHL 5 désigne une chaux dont la résistance à 28 jours est de 50 à 150 kg/cm²
Pour faire le bon choix du type de chaux NHL à employer il faut savoir que plusieurs phénomènes sont liés : une augmentation de la résistance à la compression va de pair avec une augmentation du pourcentage d’argile (indice d’hydraulicité) et par là, une augmentation de risque de sels solubles responsables d’efflorescences et de dégradations de la pierre.
Donc, plus la chaux aura une résistance à la compression élevée, plus son mode de prise sera hydraulique et son temps de prise rapide, mais, revers à la médaille, moins elle sera souple et perméable à l’air et à l’eau et plus elle sera dangereuse au niveau des efflorescences.
Il ne faut donc pas prendre une résistance inutilement élevée.
La chaux NHL 2, faiblement hydraulique, est utilisée lorsqu’on veut des mortiers très souples par exemple pour des pierres tendres. Dans les enduits de finition, l’emploi de liant de faible résistance est préférable car son retrait engendre des micro-fissures sans conséquences dommageables.
La chaux NHL 3,5, moyennement hydraulique, semble le bon compromis au niveau de la résistance et de la souplesse.
On évitera les NHL 5 sur le bâti ancien.
3.1.2 Les agrégats :
Les agrégats sont les matières inertes que l’on ajoute au liant pour confectionner le mortier.
• Ils donnent le volume au mortier et aident indirectement à diminuer le retrait
• Ils constituent la résistance des mortiers grâce à leur grande dureté et à l’armature qu’ils forment
• La courbe granulométrique des agrégats (répartition et importance de leurs dimensions) permet de réduire l’usage du liant et favorise une bonne porosité.
En guise de charge on utilise du sable naturel sédimentaire (car leur forme roulée par l’érosion offre une meilleure régularité et maniabilité de mise en œuvre que les sables concassés et broyés) répondant aux prescriptions de la NBN EN 13139.
La nature du sable, son dosage et sa granulométrie sont autant d’éléments jouant un rôle important dans les caractéristiques et la qualité du mortier.
Granularité :
La norme définit des classes granulaires. La classe granulaire est désignée en utilisant deux dimensions de tamis en millimètres, avec d correspondant au tamis inférieur et D au tamis supérieur, ces dimensions représentant l’intervalle où se situe la plupart des grains.
Les classes granulaires standards sont les suivantes : 0/1mm, 0/2mm, 0/4mm, 0/8mm, 2/4mm, 2/8mm.
De 85 à 99% des grains passent par le tamis D.
Pour les classes 2/4 et 2/8, de 0 à 20% passent par le tamis d.
A noter que les classes granulaires 2/4 et 2/8mm ne sont utilisées dans le mortier qu’en combinaison avec les classes 0/1, 0/2, 0/4 et 0/8.
Le terme sable désigne des classes granulaires pour lesquelles D est supérieur ou égal à 4mm.
Le choix de la taille de l’agrégat est en corrélation avec l’épaisseur de l’enduit, du joint ou de la couche d’enduit (accrochage, enduit de fond, finition) que l’on réalise.
On observe que plus le sable utilisé est gros, moins il faut d’eau de gâchage et plus le mortier sera difficile à travailler. La résistance s’en trouve accrue et le retrait limité.
Pour le rejointoiement, on a recourt à du sable moyen à gros.
L’utilisation d’un sable trop fin impose un dosage important en liant et entraîne un retrait suivi d’une fissuration.
Pour un mortier de maçonnerie, un assemblage de granulométrie est conseillé : 2/3 de gros grains contre 1/3 de grains fins, encore faut-il savoir ce qu’on appelle gros grain et grain fin, les appréciations ne sont pas du tout les mêmes entre la norme NBN 589-108 et la NBN EN 13139 qui la remplace !
L’expérience est donc déterminante.
Proportion de fines :
Une trop grande proportion de fines (fraction granulaire passant au tamis de 0,063mm peut nuire au mortier. On considère généralement (producteurs de chaux, école d’Avignon) que les fines sont tolérées jusqu’à 25% du poids de l’agrégat.
La norme EN 13139 impose au §5.5.1, Limites de teneur en fines, suivant l’usage du mortier (joints, enduit, maçonnerie), un pourcentage maximal en masse passant au tamis de 0,063mm.
Pour les joints, c’est 3% ; pour les enduits, 5%, pour les mortiers de maçonnerie 8%.
Propreté du sable :
Le sable doit être propre. La présence de matières organiques ne peut excéder 0,5%. Il peut être stocké en sacs, en silos ou en vrac, dans quel cas il doit être protégé de tout encrassement.
Une vérification de la propreté du sable, exprimée en équivalent de sable (SE), peut être faite sur chantier par trempage et décantation : on verse dans une éprouvette ½ litre d’eau potable, ¼ litre de sable, on agite et on laisse décanter. Le sable se décante en fond d’éprouvette, puis l’argile et l’eau. On mesure la hauteur occupée par le sable (h2), puis la hauteur totale du sable et de l’argile (h1). Le rapport h2/h1 x 100 doit être supérieur à 75%.
3.1.3 Eau de gâchage :
L’eau doit être pure et sa teneur en substances nocives limitée suivant NBN B 14-002, article 3.3). Pour éviter les complications, on utilisera l’eau du réseau de distribution.
3.1.4 Dosage des constituants :
Des prescriptions de dosage suivant l’usage et le type de chaux sont disponibles auprès des fabricants de chaux. Ces dosages sont donnés en volume ou en masse de liant par m³ de sable. Il faut cependant tenir compte des caractéristiques très variables des différents types de sable !
Comment calculer le volume de sable pour un dosage exprimé en kg de chaux par m³ de sable ?
Par exemple 400kg de chaux / m³ de sable = 400kg/1000 litres de sable.
Si le sac de chaux = 35 kg il faut 400kg/35 = 11,4 sacs par m³ de sable.
Donc, en théorie, 1 sac de chaux pour (1.000litres/11,4) 87,7 litres de sable.
Cependant il faut tenir compte du foisonnement du sable qui traduit l’augmentation de volume que subit le sable lorsqu’il se gorge d’humidité ou lorsqu’il est remué.
Pour un sable dont le module de finesse (FM) est de 2,5, la DTU 26.1 (norme française) indique qu’il faut majorer le volume de sable de 1,25 si le sable est très humide (20%).
C’est ainsi que pour réaliser un mortier nécessitant 60 litres de sable sec, si on utilise un sable à 20% d’humidité, il faudra employer 60litres x 1,25 = 75 litres de sable !
La quantité d’eau :
Elle est difficile à déterminer dans l’absolu. Elle est directement liée à l’humidité du sable, à sa compacité et à sa granulométrie.
Trop peu d’eau entraîne :
• Une difficulté de mise en œuvre en particulier en provoquant un manque d’adhérence,
• Une mauvaise prise, impliquant pour les chaux aériennes, une carbonatation incomplète par manque d’acide carbonique et, pour les chaux hydrauliques, une prise partielle.
Trop d’eau provoque un retrait important lors de l’évaporation, augmente la porosité et diminue la dureté du mortier, car l’eau en séchant, laisse des vides capillaires dans la masse du mortier.
La proportion de chaux par rapport au sable :
Le liant doit combler le volume des vides contenus dans le sable.
Si le liant est en quantité supérieure, le mortier est dit « gras » et il y aura risque de fissuration.
S’il est en quantité inférieure, le mortier est dit « maigre ». Il se trouve alors, dans le mortier des vides plus ou moins importants qui laissent la place au cheminement de l’eau. Le mortier sera poreux et très perméable.
Procédure pour déterminer le dosage de liant en fonction du sable utilisé :
Utiliser deux éprouvettes droites (à section régulière) identiques, d’un diamètre suffisant (environ 10cm). Remplir chacune à la même hauteur, l’une de sable (sans le compacter), l’autre d’eau.
Mouiller le sable jusqu’à ce que l’eau affleure, attendre une heure et rajouter l’eau si nécessaire pour que l’eau affleure à nouveau.
Le rapport entre la hauteur d’eau utilisée par la hauteur de sable mouillé = volume de chaux par volume de sable.
Test à effectuer pour évaluer le mélange :
Ce test est renseigné par un fabricant de chaux aérienne. Il ne précise pas s’il est transposable à un mortier à base de chaux hydraulique !
Préparer sur une ardoise un échantillon de mortier de chaux aérienne de quelques cm³.
Faire une galette de 6 à 8mm d’épaisseur.
Attendre 24 heures et estimer la qualité du mélange.
• Si la galette s’effrite sous la pression du doigt, le mélange est trop pauvre en chaux (manque de résistance)
• Si la galette se faïence (sans qu’on y touche), le mélange est trop riche en chaux.
3.1.5 Echantillons à réaliser :
Pour chaque type d’application (mortier de montage, mortier de jointoiement, enduit), autant d’échantillons préalables que nécessaire seront exécutés par l’entreprise, jusqu’à satisfaction de la direction du chantier.
Les échantillons devront être réalisés et présentés suffisamment à l’avance par rapport à l’avancement des travaux, en tenant compte du temps de prise et de séchage, condition indispensable pour permettre de juger par exemple de la couleur d’un enduit ou d’un joint.
Mesurage : compris dans les postes concernés.
3.1.6 Conditions de mise en œuvre :
• Les mortiers ne peuvent pas être appliqués à des températures inférieures à +8 °C ou en cas de risque de gel et de brouillard, ni bien sûr sur un support gelé.
Avec la chaux, il faut compter large par rapport au risque de gel et ne pas commencer sans protection efficace une maçonnerie trop tard dans la saison !
Les enduits extérieurs sont les plus exposés et on évitera de les appliquer de fin octobre à la mi-mars.
Le temps de prise pour une chaux CL est supérieur à 30 jours.
Il est de 10 à 25 jours pour une chaux NHL 2,
de 10 à 15 jours pour NHL 3,5 et de 2 à 4 jours pour NHL 5.
• Il faut travailler à l’abri du vent et du soleil pour éviter une dessiccation trop rapide
• Toujours utiliser des sables et des outils propres
• Respecter les délais de péremption des produits
• Procéder à des essais de teintes (enduits et joints) avant l’application définitive et approvisionner les chantiers en une seule fois en sable pour garantir une teinte égale.
• Humidifier les briques et pierres 1 à 2 heures avant la pose, mais éviter que celles-ci soient saturées au moment de la mise en place, ce qui pourrait dégrader l’adhésion et la qualité du mortier.
• A la fin des travaux, enlever les restes de mortiers à l’aide d’une brosse douce.
3.1.7 Protections individuelles :
Les chaux sont des produits fortement basiques, irritantes pour la peau et les voies respiratoires et pouvant provoquer des lésions oculaires.
A défaut de prescriptions plus strictes émises par le coordinateur de sécurité santé, les précautions suivantes seront d’application lors de la manipulation de la chaux :
• L’usage de lunettes est obligatoire pour protéger les yeux de projections, lors de la confection du mortier en bétonnière, mais également lors de l’application de l’enduit sur le mur.
• L’usage de gants est obligatoire lors de la manipulation de mortier de chaux
• Le port de vêtements à manches longues est recommandé.
• L’utilisation de masques anti-poussière est obligatoire lors de la préparation du mortier.
3.2 Joints :
Composition du mortier :
Le chapitre précédant consacré au mortier tente de préciser tous les paramètres auxquels il faut apporter attention pour une bonne formulation du mortier.
Il est prévu par ailleurs, dans le cadre d’analyses préliminaires à des injections, de procéder à des prélèvements du mortier existant en vue d’en déterminer les caractéristiques et les composants (voir poste 3.4.1).
Ces informations peuvent être mises à profit pour réaliser une formulation du nouveau mortier la plus proche possible de l’existant et ce y compris en ce qui concerne la dureté et la régulation hygrométrique (coefficient d’absorption d’eau et vitesse de séchage) du mortier.
Ceci est d’autant plus souhaitable pour des restaurations locales de joints (rejointoiement en recherche) que pour des rejointoiements de façades dans leur ensemble.
Conditions climatiques :
L’exécution des travaux de jointoiement n’est pas autorisée dans les conditions climatiques suivantes :
- en cas de risque de gel, en tenant compte du temps de durcissement des joints à base de chaux
- en présence de températures supérieures à 30°C lors de la mise en œuvre ou lors du durcissement
- en plein soleil,
- en cas de pluies battantes,
- par vent sec,
- sur support gelé.
Dans les conditions précitées, les activités seront interrompues et on procédera à la pose de bâches pour la protection contre l’ensoleillement, la pluie,…
3.2.1 Rejointoiement en recherche :
Concerne : des zones de joints dégradés à désigner sur place par l’architecte, sur des maçonneries existantes, naturellement accessibles ou rendues accessibles par la présence des échafaudages (par exemple, des zones de parement en bordure des maçonneries ayant été démontées et refaites).
Ce poste comprend :
a) la réalisation d’échantillons jusqu’à satisfaction de la direction du chantier.
b) la préparation du support :
Les joints creux, détachés ou en mauvais état sont grattés et prudemment évidés sur une profondeur uniforme égale à 1 à 2 fois la largeur du joint.
Pour les joints de largeur importante seulement, il y a lieu d’effectuer une entaille à la meule au milieu du joint et d’enlever ensuite le restant du joint au burin. Pour les autres, l’emploi de la disqueuse est interdit.
L’entrepreneur veillera à l’élimination de toutes les particules non adhérentes. Une fois dégarnis, les joints sont nettoyés soit à la brosse, soit à l’air comprimé, puis humidifiés pour éviter le risque de brûlage du mortier de jointoiement par dessiccation trop rapide.
c) Le jointoiement proprement dit :
Lors du jointoiement, la surface du matériau de maçonnerie doit être humide mais exempte de tout film d’eau.
Il importe que le mortier à consistance « terre humide » soit appliqué avec soin, remplisse le joint et soit bien serré à la dague de sorte que le joint soit bien compact.
Les joints seront arasés dans le plan du parement, sans laisser apparaître de traces d’outils.
d) La protection contre les conditions climatiques. Dans des conditions climatiques peu favorables, il convient d’asperger d’eau le parement pendant deux jours de façon à éviter le brûlage du mortier.
En cas d’averses il convient de le protéger surtout dans le cas de mortiers à base de chaux hydratée pour éviter que ne soit entraînée la chaux libre et l’apparition de traînées sur la maçonnerie.
e) Le nettoyage final des particules tombées suite à l’exécution des joints.
Mesurage : mètre courant.
Nature du marché : QP.
3.2.2 Rejointoiement de nouvelles maçonneries :
Concerne des zones de joints naturellement accessibles ou rendues accessibles par la présence des échafaudages, des nouvelles maçonneries de parement destinées à rester apparentes.
Ce poste comprend : les mêmes points que pour le rejointoiement en recherche, la préparation des joints en moins.
Mesurage : m².
Nature du marché : QP
3.3 Restauration d’un parement en moellons :
Concerne les parties de maçonnerie, désignées par la direction des travaux, dont la cohésion laisse à désirer et nécessitant non seulement la réfection des joints déficients, mais aussi des réparations locales du parement avant l’injection éventuelle d’un coulis de consolidation.
Ce poste comprend donc la réfection des joints, la dépose et repose des pierres déstabilisées, le remplacement des pierres déficientes par des moellons du même type que ceux de la maçonnerie dans laquelle ils s’intègrent (format, taille, type de pierre).
Il comprend également un relevé préalable de la zone concernée accompagné de clichés photographiques avec repérages métriques
Mesurage : m²
Nature du marché : QP
3.4 Injection d'un coulis de consolidation :
Cette technique est utilisée pour rendre aux maçonneries anciennes qui en ont besoin une cohésion dans toute leur épaisseur et assurer ainsi une bonne accroche des parements à la partie centrale.
Ce travail consiste en l’injection d'un coulis minéral par gravitation ou sous faible pression, de manière à combler les vides lacunaires qui se sont créés dans les maçonneries au cours du temps, du fait de leur exposition aux intempéries ou de leur déstabilisation par des mouvements de structure.
3.4.1 Analyse préalable :
Il convient de prendre quelques précautions avant d’injecter, de façon irréversible, un coulis dans le cœur d’une maçonnerie ancienne, principalement pour éviter des incompatibilités entre matériaux, mais aussi pour déceler la présence d’éléments secondaires néfastes (sels efflorescents, sels hygroscopiques,…).
Citons comme incompatibilité formelle à l’injection d’un coulis minéral hydraulique, la présence d’un mortier de pose à base de plâtre.
Il en résulterait la formation de sels fortement expansifs (sel de thaumasite) provoquant l’éclatement des maçonneries.
La partie 4A du Guide pour la restauration des maçonneries, publié en 2006 par le CSTC renseigne une grande quantité d’investigations possibles.
La procédure 136 détaille les renseignements que peuvent livrer l’analyse des mortiers et enduits et le type d’examen nécessaire.
Les renseignements à obtenir dans le cadre de ce poste se limiteraient aux informations de base suivantes :
• La composition et l’identification du liant (gypse, chaux, ciment,…) et des granulats (sable quartzeux, pierres broyées,…)
• La quantification partielle du rapport liant/granulat
• L’identification des phénomènes d’altération.
• Les informations complémentaires éventuelles dont on aurait besoin pour définir la composition du mortier de pose et de jointoiement utilisé.
Prélèvement des échantillons :
Les échantillons, dont il convient qu’ils soient le plus représentatif possible, peuvent être extraits au marteau et au burin ou par carottage avec des forets ne dépassant pas quelques dizaines de millimètres.
L’architecte, en concertation avec la commission d’encadrement en précisera le nombre et la localisation en fonction des besoins.
Mesurage : pièce (correspondant à l’analyse d’un échantillon).
Nature du marché : QP.
3.4.2 Travaux préalables :
Avant de procéder à l’injection, il convient de préparer la surface du mur considéré en prévoyant l’élimination et la réfection des joints.
Ce travail se fera, suivant l’état du mur, ponctuellement, comme décrit dans le poste « rejointoiement en recherche » ou fera partie d’un travail plus en profondeur comme décrit dans le poste « restauration d’un parement en moellons ».
Mesurage : voir les postes concernés.
3.4.3 Procédure d’injection :
Formulation du coulis :
Les coulis doivent posséder les qualités suivantes :
• Une facilité d’injection : un coulis minéral convient à un mode d’injection gravitaire, c’est-à-dire inférieure à 0,3 Mpa, sous réserve de réaliser l’injection par tronçons sur une hauteur maximale de 1m pour éviter de déstabiliser le parement sous la poussée hydrostatique.
• Un temps de prise suffisamment long pour permettre au coulis de se répandre. Une chaux hydraulique NHL 3,5 a un délai de début de prise supérieur à 2 heures, sans aditifs. Les fabricants proposent des formulations spécialement adaptées au coulis, où ce délai de prise est prolongé.
• Respecter le bâti ancien : il est important d’éviter les risques de création de points durs à l’intérieur des maçonneries, préjudiciables à la stabilité de l’édifice et risquant de perturber les échanges hygrométriques.
• Être stable et subir le moins de retrait possible.
Sous réserve d’incompatibilités ou d’adaptations à faire en fonction des résultats de l’analyse préalable, on adoptera pour le coulis un liant de type Chaux hydraulique naturelle NHL 3,5 avec un ajout éventuel de sable dans le cas de remplissage de creux importants.
La proportion d’eau est à adapter en fonction des vides à combler pour que le coulis soit assez fluide pour se répandre, mais sans excès d’eau pour limiter le retrait.
Le dosage peut varier d’un volume de chaux pour un à trois volume d’eau.
Dans certains cas, on procèdera d’abord à une injection d’un coulis moins fluide pour remplir les vides importants et ensuite un coulis plus fluide pour remplir les vides les plus fins et imprégner le mortier de pose.
Mode d'exécution :
Les zones à injecter seront précisées par l’architecte en fonction des besoins.
L’injection du coulis se fait par gravité ou sous faible pression (0,2 à 0,3 MPa), afin que les poussées hydrostatiques avant la prise du coulis soient limitées sur le parement.
Pour la même raison, l’injection est effectuée par tranches successives d’une hauteur maximale de 1 mètre.
Le délai entre deux coulages appartenant à des tranches superposées doit correspondre au temps nécessaire à la prise du coulis déterminé par un échantillon témoin.
Ces tranches successives sont réalisées de bas en haut afin d’éviter toute inclusion d’air dans les cavités traitées.
L’injection se fait par une série de trous à forer, en quinconce et à intervalles régulier, légèrement en oblique dans les joints. La distance entre les trous est fonction de l’importance des cavités, de la pression de l’injection, de la fluidité du coulis,…
Elle sera mise au point par des essais sur le chantier.
Les trous sont ensuite nettoyés à l’air comprimé et les buses d’injection scellées dans les orifices.
Pendant l’injection il est nécessaire d’examiner la zone injectée pour déceler toute fuite ou déformation de la structure. Si des fuites de coulis apparaissent sur les parements, celles-ci peuvent être aveuglées à l’aide d’une poignée de plâtre sec, appliqué fortement pendant quelques secondes, sous réserve d’en faire disparaître toute trace après.
La quantité de coulis injecté est à surveiller, surtout à la base des murs pour détecter toute consommation anormale suite à une infiltration du coulis dans le sol.
Pour les décomptes on procède à un contrôle quantitatif du coulis injecté, avec repérage par zone.
Mesurage : au Kg de coulis sec injecté.
Quantité estimée : 80 kg par m³ de maçonnerie à injecter.
Nature du marché : QP.
Au plaisir,
Christian
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
Bonsoir Christian,
Un énorme merci pour ton post car il est vraiment très riche et me sera très utile pour la suite..J'ai tout lu et franchement j'ai rarement appris autant de chose en si peu de temps.
Donc oui mon souci est bien un hors d'aplomb qui ne m’inquiète pas plus que sa au niveau de la fragilité ou d'un éventuel effondrement mais pour un souci esthétique déjà puis plus tard pour ma porte de garage sa va pas être très droit tout sa!!
Désolé pour la photo c'est vrai qu'on ne se rend pas bien compte mais on voit un peu que le mur par vers la gauche en haut..
Sachant que, en plus il va recevoir ma ferme de charpente je me dis qu'il mérite d'être droit et fier comme...ben un mur quoi.
Après si il n'y a pas de solutions plus simples je le démonterai pour le refaire comme il se doit.
Encore merci et à bientôt
Un énorme merci pour ton post car il est vraiment très riche et me sera très utile pour la suite..J'ai tout lu et franchement j'ai rarement appris autant de chose en si peu de temps.
Donc oui mon souci est bien un hors d'aplomb qui ne m’inquiète pas plus que sa au niveau de la fragilité ou d'un éventuel effondrement mais pour un souci esthétique déjà puis plus tard pour ma porte de garage sa va pas être très droit tout sa!!
Désolé pour la photo c'est vrai qu'on ne se rend pas bien compte mais on voit un peu que le mur par vers la gauche en haut..
Sachant que, en plus il va recevoir ma ferme de charpente je me dis qu'il mérite d'être droit et fier comme...ben un mur quoi.
Après si il n'y a pas de solutions plus simples je le démonterai pour le refaire comme il se doit.
Encore merci et à bientôt
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour Romain,
A titre d'exercice je me suis demandé comment je ferais pour concevoir une charpente traditionnelle sur la base des éléments que tu as donnés.
La première chose est de vérifier que j'ai bien compris les données. En effet, on ne sait pas grand chose, si ce n'est les dimensions extérieures en plan (8m x 8m), la pente des murs pignons (35°), la présence d'une porte de 2,8m de large sur le mur d'égout et la hauteur du faîte (6,3m).
Comme renseignements complémentaires, il serait utile de préciser l'épaisseur des murs, la position exacte de la porte (je l'ai dessinée centrée), la hauteur sous linteau, la hauteur sur linteau et vérifier si les 6,3m de la faîtière correspondent à la hauteur à obtenir au sommet des chevrons (comme je l'ai dessiné) ou à autre chose.
Bref, il serait utile de dessiner le profil exact des maçonneries sur lesquelles on doit installer la charpente.
Ensuite il faut faire un schéma de principe de la charpente à l'échelle, en prenant des sections moyennes qu'il sera toujours temps de vérifier par après.
Dans ton cas, tu as pensé placer deux fermes pour réduite la portée des pannes, en veillant à positionner les fermes en dehors de la zone couverte par le linteau.
Tu parles d'une ferme sur blochet, c'est une possibilité qu'il faut dessiner pour voir si elle est intéressante, ne fût ce que esthétiquement et pour voir comment les pièces s'assemblent entre elles.
Les charpentes actuelles utilisent généralement des sections rectangulaires, des assemblages moisés et font recours à des pièces métalliques.
Mon trip à moi c'est plutôt les charpentes en chêne avec des assemblages traditionnels, c'est pourquoi je te fais une proposition dont je suis conscient qu'elle présente le défaut de nécessiter la présence de quatre poteaux dans l'espace central. Il faut voir si c'est un problème.
On pourrait aussi imaginer se passer de ces poteaux en prévoyant une ferme classique avec un entrait franchissant toute la largeur. C'est possible, mais il faut manipuler un entrait d'environ 8 mètres avec une section plus importante que 20 x 20. C'est une pièce à commander sur débit en scierie. Toutes les scieries ne proposent pas des longueurs pareilles, mais en cherchant on trouve. Avec une densité moyenne de 700kg/m³, une section 25 x25 de 8m de long pèse tout de même 350KG !
Evidemment, si on est prêt à utiliser des longueurs pareilles, pourquoi ne pas directement placer des pannes de mur à mur, mais là, attention aux sections, en 30 x 30 ce n'est plus 350kg, mais 504kg !
A toi de voir.
Au plaisir,
Christian
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
Bonjour Christian,
Encore merci pour le temps que tu a pris pour répondre, dans l'idée c'est un peu ce que je souhaite réaliser sauf que effectivement la présence des poteaux au milieu me dérange un peu et je pensais plutôt placer deux pannes intermédiaires de chaque côtés au lieu d'une seule.
Bien sur, les plans ne sont pas à l’échelle car je n'ai pas eu le temps de peaufinés la futur charpente(la maçonnerie prend le dessus en ce moment) mais c'est ce que j'ai en tête après je ne sais pas trop non plus si au niveau des longueurs, en particulier celles des jambes de force ainsi que le poinçon c'est réalisable car sa va faire de beaux morceaux!!
Donc voila je compte rester sur une charpente comme on les faits actuellement avec des sections rectangulaires(pour le côté pratique et le prix aussi) mais sur que j'ai eu mal au cœur quand j'ai du débiter en morceau les trois poutres de 400 kilos de l'ancienne charpente qui c'était effondrées pour les sortir, sa devait être chouette avant..
A bientôt
Encore merci pour le temps que tu a pris pour répondre, dans l'idée c'est un peu ce que je souhaite réaliser sauf que effectivement la présence des poteaux au milieu me dérange un peu et je pensais plutôt placer deux pannes intermédiaires de chaque côtés au lieu d'une seule.
Bien sur, les plans ne sont pas à l’échelle car je n'ai pas eu le temps de peaufinés la futur charpente(la maçonnerie prend le dessus en ce moment) mais c'est ce que j'ai en tête après je ne sais pas trop non plus si au niveau des longueurs, en particulier celles des jambes de force ainsi que le poinçon c'est réalisable car sa va faire de beaux morceaux!!
Donc voila je compte rester sur une charpente comme on les faits actuellement avec des sections rectangulaires(pour le côté pratique et le prix aussi) mais sur que j'ai eu mal au cœur quand j'ai du débiter en morceau les trois poutres de 400 kilos de l'ancienne charpente qui c'était effondrées pour les sortir, sa devait être chouette avant..
A bientôt
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour Romain,
Je n'avais pas tort de te demander plus de détails dans les dimensions. Il subsiste encore des imprécisions sur le profil exact du mur pignon. En effet, sur ta vue en perspective, la ligne oblique du pignon démarre au parement extérieur de la façade principale à une hauteur de 227cm, tandis que sur ta coupe, elle démarre à 227 + l'épaisseur du blochet.
A la lumière de tes dernières indications, la pente de la toiture ne serait pas de 35° comme annoncé au début, mais plutôt de 44°, ce qui est très différent ! A titre de comparaison j'ai dessiné les deux versions côte à côte.
Tu écris dans ton dernier message que la présence de poteaux te dérange, mais en même temps, tu en prévois dans ta coupe. Le plus étonnant c'est que tu les dessines en oblique, vers l'intérieur, augmentant ainsi leur encombrement. Ca n'a évidemment aucun sens de faire de la sorte. Généralement les jambes de forces sont implantées en oblique dans l'autre sens, pour ramener la charge vers le mur de façade plutôt que de surcharger les poutres de plancher loin de leurs appuis. Dans ton cas, la charge repose directement sur le sol et il est préférable de placer les poteaux d'aplomb.
Il ne faut pas écarter d'emblée le recours à des sections carrées en chêne. La section carrée est mieux appropriée pour les poteaux et pour les pannes. En effet, plus la toiture est en pente, plus les pannes subissent une flexion déviée qui ne convient pas bien aux sections rectangulaires. Pour atténuer le problème, il est possible de placer les pannes rectangulaires d'aplomb (non déversées), mais ce n'est ni très élégant, ni très facile. Au niveau du prix, renseigne-toi, tu seras surpris. Je ne suis pas de ta région, mais j'avais obtenu un prix de 35€/m pour une poutre de section 22/22 en chêne.
Au plaisir.
Je n'avais pas tort de te demander plus de détails dans les dimensions. Il subsiste encore des imprécisions sur le profil exact du mur pignon. En effet, sur ta vue en perspective, la ligne oblique du pignon démarre au parement extérieur de la façade principale à une hauteur de 227cm, tandis que sur ta coupe, elle démarre à 227 + l'épaisseur du blochet.
A la lumière de tes dernières indications, la pente de la toiture ne serait pas de 35° comme annoncé au début, mais plutôt de 44°, ce qui est très différent ! A titre de comparaison j'ai dessiné les deux versions côte à côte.
Tu écris dans ton dernier message que la présence de poteaux te dérange, mais en même temps, tu en prévois dans ta coupe. Le plus étonnant c'est que tu les dessines en oblique, vers l'intérieur, augmentant ainsi leur encombrement. Ca n'a évidemment aucun sens de faire de la sorte. Généralement les jambes de forces sont implantées en oblique dans l'autre sens, pour ramener la charge vers le mur de façade plutôt que de surcharger les poutres de plancher loin de leurs appuis. Dans ton cas, la charge repose directement sur le sol et il est préférable de placer les poteaux d'aplomb.
Il ne faut pas écarter d'emblée le recours à des sections carrées en chêne. La section carrée est mieux appropriée pour les poteaux et pour les pannes. En effet, plus la toiture est en pente, plus les pannes subissent une flexion déviée qui ne convient pas bien aux sections rectangulaires. Pour atténuer le problème, il est possible de placer les pannes rectangulaires d'aplomb (non déversées), mais ce n'est ni très élégant, ni très facile. Au niveau du prix, renseigne-toi, tu seras surpris. Je ne suis pas de ta région, mais j'avais obtenu un prix de 35€/m pour une poutre de section 22/22 en chêne.
Au plaisir.
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
Bonjour Christian,
Oui effectivement ce n'est pas très précis, pour la côte du mur c'est 227 en haut du mur par contre je vois que le blochet est encastré dans le mur ce qui n'est pas possible dans mon cas car le linteau va me gêner il faut donc que je les pose dessus.
Pour la pente il y a bien 44%(bien vu!) avec des arases bien droites c'est tout de suite plus simple de prendre les bonnes dimensions.
Et pour les jambes de force je n'avais aucune idée de comment les placer donc merci pour le conseil, par contre au niveau de la section je trouve sa gros non?Je compare à celle de chez mon frère qui quasiment la même configuration que moi.
D'ailleurs si tu avais une idée des différentes sections à utiliser pour ce type de charpente tu me rendrais un bon service car à chaque fois que je demande conseil les réponses ne sont pas les mêmes.
Bien sur j'ai un tas d'autres questions même si je commence à voir le jour c'est pas évident quand un électricien s'attaque à la charpente!!!
En tout cas je te remercie d'avance.
A bientôt
P.S:Je n'arrive pas à lire les côtes sur tes plans c'est trop petit ou mes lunettes sont bonnes à changer peut-être!!!
Oui effectivement ce n'est pas très précis, pour la côte du mur c'est 227 en haut du mur par contre je vois que le blochet est encastré dans le mur ce qui n'est pas possible dans mon cas car le linteau va me gêner il faut donc que je les pose dessus.
Pour la pente il y a bien 44%(bien vu!) avec des arases bien droites c'est tout de suite plus simple de prendre les bonnes dimensions.
Et pour les jambes de force je n'avais aucune idée de comment les placer donc merci pour le conseil, par contre au niveau de la section je trouve sa gros non?Je compare à celle de chez mon frère qui quasiment la même configuration que moi.
D'ailleurs si tu avais une idée des différentes sections à utiliser pour ce type de charpente tu me rendrais un bon service car à chaque fois que je demande conseil les réponses ne sont pas les mêmes.
Bien sur j'ai un tas d'autres questions même si je commence à voir le jour c'est pas évident quand un électricien s'attaque à la charpente!!!
En tout cas je te remercie d'avance.
A bientôt
P.S:Je n'arrive pas à lire les côtes sur tes plans c'est trop petit ou mes lunettes sont bonnes à changer peut-être!!!
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Salut,
comme le dit Christian il ne faut pas mettre les jambes de force vers l'intérieur: cela charge le plancher et de plus comme la jambe de force reprend tous les efforts (il n'y a plus aucun effort dans la partie se trouvant après l'assemblage jdf/arba) en cas de surcharge occasionnelle (neige) cela aurait pour effet de soulever la ferme.
Tu trouveras un exemple de ferme sur blochet sur mon blog "les éléments constitutifs d'une charpente".
Dans ton cas tu pourrais par exemple les faire venir sur un corbeau dans le mur pour dégager de la place dans la pièce en bas : en tête tu gardes le même point de liaison, sous la panne et en pied tu positionnes ton corbeau à 2 mètres du sol (valeur indicative).
A noter qu'il est tout à fait possible de faire des fermes sur blochet en section carrées traditionnelle, il n'est pas nécessaire de moiser (y compris les entraits retroussés).
comme le dit Christian il ne faut pas mettre les jambes de force vers l'intérieur: cela charge le plancher et de plus comme la jambe de force reprend tous les efforts (il n'y a plus aucun effort dans la partie se trouvant après l'assemblage jdf/arba) en cas de surcharge occasionnelle (neige) cela aurait pour effet de soulever la ferme.
Tu trouveras un exemple de ferme sur blochet sur mon blog "les éléments constitutifs d'une charpente".
Dans ton cas tu pourrais par exemple les faire venir sur un corbeau dans le mur pour dégager de la place dans la pièce en bas : en tête tu gardes le même point de liaison, sous la panne et en pied tu positionnes ton corbeau à 2 mètres du sol (valeur indicative).
A noter qu'il est tout à fait possible de faire des fermes sur blochet en section carrées traditionnelle, il n'est pas nécessaire de moiser (y compris les entraits retroussés).
Re: Renovation de masure
Bonjour Michel,
J'ai essayé de dessiner la solution que tu décris, mais je ne suis pas très à l'aise.
Ais-je seulement bien compris ?
Voici le détail des assemblages (tenon avec embrèvement).
Je serais plus rassuré par la solution suivante, mais au niveau esthétique je n'en voudrais pas.
J'ai essayé de dessiner la solution que tu décris, mais je ne suis pas très à l'aise.
Ais-je seulement bien compris ?
Voici le détail des assemblages (tenon avec embrèvement).
Je serais plus rassuré par la solution suivante, mais au niveau esthétique je n'en voudrais pas.
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
Ce que tu as dessiné là s'appelle une ferme sur tréteau.
Dans ce cas les jdf sont plutôt considérés comme des sous-arbas, l'ensemble sous-arbas/entrait étant la partie tréteau.
Je crois plutôt que j'essaierai un entrait plus haut ( niveau de la travée haute), avec un beau cul-de-lampe au poinçon. Et de jambes de forces sous la travée de panne basse, donc un peu plus verticales (quitte à aller un peu plus bas que les 2 mètres indiqués précédemment.
Tu dessines avec quoi? Je n'ai pas envie de tout refaire mais si tu me dis avec quoi tu dessines et que tu m'envoie le fichier je peux essayer de faire un aperçu.
Dans ce cas les jdf sont plutôt considérés comme des sous-arbas, l'ensemble sous-arbas/entrait étant la partie tréteau.
Je crois plutôt que j'essaierai un entrait plus haut ( niveau de la travée haute), avec un beau cul-de-lampe au poinçon. Et de jambes de forces sous la travée de panne basse, donc un peu plus verticales (quitte à aller un peu plus bas que les 2 mètres indiqués précédemment.
Tu dessines avec quoi? Je n'ai pas envie de tout refaire mais si tu me dis avec quoi tu dessines et que tu m'envoie le fichier je peux essayer de faire un aperçu.
Re: Renovation de masure
Je dessine avec autocad, mais comme le format dwg n'est pas autorisé sur le forum, ce que tu vois ce sont des captures d'écran.
Je peux en faire un dossier PDF, mais, là aussi, pas moyen de le retravailler.
Par contre, si tu as autocad et une adresse mail, je peux t'envoyer le dessin dwg.
Pour la première proposition je me suis inspiré d'une charpente existante dont je joins un cliché
Je peux en faire un dossier PDF, mais, là aussi, pas moyen de le retravailler.
Par contre, si tu as autocad et une adresse mail, je peux t'envoyer le dessin dwg.
Pour la première proposition je me suis inspiré d'une charpente existante dont je joins un cliché
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
Bonsoir à vous,
L'idée de la ferme sur tréteaux me plait beaucoup c'est sur au niveau esthétique et gain de place c'est la classe.Mais du coup la force se concentre plus sur le mur alors que dans le cas de jambe de force l'appui se fait sur le sol..c'est sa?C'est sur que la deuxième solution me rassure plus aussi et le corbeau pour l'installer comment faites vous? Le sceller à l'intérieur du mur avec du béton?
Je suis aller voir la scierie juste à côté de chez moi comme sa pas d'intermédiaire en plus au cœur de la forêt de brocéliande, je me suis dis que niveau prix pour de belle poutre j'était au bon endroit et ben...non dès que c'est carré c'est pas donné,je n'avais pas trop d'idée sur les prix mais 4m de 20/8 pour 19 euros alors que 4m de 15/15 c'est 120 euros. .
Bref je pense rester sur les dimensions standard pour une première(si je loupe une coupe sa fera moins mal!!)
En tout cas super dessin qui me projette bien dans ce que je vais faire c'est du sur mesure encore merci.
L'idée de la ferme sur tréteaux me plait beaucoup c'est sur au niveau esthétique et gain de place c'est la classe.Mais du coup la force se concentre plus sur le mur alors que dans le cas de jambe de force l'appui se fait sur le sol..c'est sa?C'est sur que la deuxième solution me rassure plus aussi et le corbeau pour l'installer comment faites vous? Le sceller à l'intérieur du mur avec du béton?
Je suis aller voir la scierie juste à côté de chez moi comme sa pas d'intermédiaire en plus au cœur de la forêt de brocéliande, je me suis dis que niveau prix pour de belle poutre j'était au bon endroit et ben...non dès que c'est carré c'est pas donné,je n'avais pas trop d'idée sur les prix mais 4m de 20/8 pour 19 euros alors que 4m de 15/15 c'est 120 euros. .
Bref je pense rester sur les dimensions standard pour une première(si je loupe une coupe sa fera moins mal!!)
En tout cas super dessin qui me projette bien dans ce que je vais faire c'est du sur mesure encore merci.
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour,
Suite à la réflexion de Michel, je te propose le schéma suivant où les jambes de force prennent appui sur un massif de maçonnerie de base 30cm x 30cm et d'une hauteur de 120cm accollé au mur.
La longueur de l'entrait, hors assemblages n'est plus que de 239cm ; celle de l'arbalétrier est de 482cm hors assemblages.
Suite à la réflexion de Michel, je te propose le schéma suivant où les jambes de force prennent appui sur un massif de maçonnerie de base 30cm x 30cm et d'une hauteur de 120cm accollé au mur.
La longueur de l'entrait, hors assemblages n'est plus que de 239cm ; celle de l'arbalétrier est de 482cm hors assemblages.
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
C'est exactement ça !
Pour l'esthétique j'ajouterai des petits éléments: je ferais filer le poinçon entre les moises et j'ajouterais deux petites contrefiches, en laissant un espace de la taille d'un poing fermé entre la face du poinçon, du dessous des moises et de la face supérieure des contrefiches.
EN bas je mettrais un potelet vertical, contre le mur, assemblé en tête sous l'arba, passant entre les blochets moisés et filant assez bas pour recevoir l'assemblage de pied de la jambe de force.
Pour l'esthétique j'ajouterai des petits éléments: je ferais filer le poinçon entre les moises et j'ajouterais deux petites contrefiches, en laissant un espace de la taille d'un poing fermé entre la face du poinçon, du dessous des moises et de la face supérieure des contrefiches.
EN bas je mettrais un potelet vertical, contre le mur, assemblé en tête sous l'arba, passant entre les blochets moisés et filant assez bas pour recevoir l'assemblage de pied de la jambe de force.
Re: Renovation de masure
Comme je ne suis pas sûr d'avoir compris, je rectifie le schéma.
La pièce oblique que j'ai rajoutée sous l'entrait, je l'appellerais aisselier plutôt que contre-fiche !
Mais avant de baisser les bras sur la question des débits de chêne, je pose la question à Michel, quel est le prix du marché pour une section 20 x20 en chêne QP1 d'une classe de résistance D30 sur une longueur de 5m ?
La pièce oblique que j'ai rajoutée sous l'entrait, je l'appellerais aisselier plutôt que contre-fiche !
Mais avant de baisser les bras sur la question des débits de chêne, je pose la question à Michel, quel est le prix du marché pour une section 20 x20 en chêne QP1 d'une classe de résistance D30 sur une longueur de 5m ?
Christian Candaele- Messages : 32
Date d'inscription : 03/05/2015
Re: Renovation de masure
j'avais pensé à des vraies contrefiches, qui partaient du pied du poinçon, passaient entre les mises pour aller dans l'arba..mais je trouve ta dernière proposition très élégante ! L'effet mansard des aisseliers est très esthétique.
Concernant le prix du chêne il est très variable suivant la région. Je met ici deux liens permettant de comparer les prix proposés et le 15 x 15 x de 3.00 varie du simple au triple !
voir ici et là.
SI tu es dans le Morbihan je pense que tu devrais pouvoir trouver moins cher, romsta. ça vaut le coup de faire le tour des scieurs et de faire marcher la concurrence.
Concernant le prix du chêne il est très variable suivant la région. Je met ici deux liens permettant de comparer les prix proposés et le 15 x 15 x de 3.00 varie du simple au triple !
voir ici et là.
SI tu es dans le Morbihan je pense que tu devrais pouvoir trouver moins cher, romsta. ça vaut le coup de faire le tour des scieurs et de faire marcher la concurrence.
Re: Renovation de masure
Bonjour,
Désolé de vous avoir quitté précipitamment il y à de sa 1 an mais convalescence oblige j'ai du mettre mes projets à l'arrêt.Je me remet petit à petit à l'ouvrage de mon garage et en nettoyant le haut de mes murs une surprise est apparue car une ceinture en béton a été coulé surement pour l'empêcher de tomber et ce en 1987 c'est gravé dessus.
Bref j'avais retenue le dessin de Christian juste au dessus qui était idéal pour moi à savoir ferme à entrait retroussé-moisé sur blochet et jambe de force posée sur poteau en béton.
Le truc maintenant c'est que je ne peut pas encastrer l'arbalétrier et les blochets dans le mur a cause du béton donc est t-il possible de les poser dessus et comment bien fixer le tout?
J'ai peur aussi au fait que cette méthode exerce une poussée sur les murs.
Au plaisir de vous relire.
Cordialement, Romsta
Désolé de vous avoir quitté précipitamment il y à de sa 1 an mais convalescence oblige j'ai du mettre mes projets à l'arrêt.Je me remet petit à petit à l'ouvrage de mon garage et en nettoyant le haut de mes murs une surprise est apparue car une ceinture en béton a été coulé surement pour l'empêcher de tomber et ce en 1987 c'est gravé dessus.
Bref j'avais retenue le dessin de Christian juste au dessus qui était idéal pour moi à savoir ferme à entrait retroussé-moisé sur blochet et jambe de force posée sur poteau en béton.
Le truc maintenant c'est que je ne peut pas encastrer l'arbalétrier et les blochets dans le mur a cause du béton donc est t-il possible de les poser dessus et comment bien fixer le tout?
J'ai peur aussi au fait que cette méthode exerce une poussée sur les murs.
Au plaisir de vous relire.
Cordialement, Romsta
romsta- Messages : 8
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: Renovation de masure
Bonjour
tes blochets doivent reposer sur le mur, avec entaille pour la sabliere, tu ne verra presque jamais des blochets encastré dans le béton, ce qui demande au charpentier de callé la ferme, et le macon revient deja pour le rampannage ou le coffrage est facile a mettre en place, mais dans ce cas la le coffrage est long.
Si il a une ceinture beton cela te facilite le travail tu peux mettre des spits chevilles a expansions pour fixer ta sabliere et après des equerre pour ta ferme. et tu fixe un corbeau pour soutenir ta jambe de force ce qui d'un point esthétique est magnifique (il peut etre en bois dur, en granit ou autres)
fixation sabliere (longueur cheville parr rapport epaisseur materiaux, marqué chez le fournisseur)
http://www.spit.fr/?Fiche-produit&acti_code_fiche=FIXZ_XTREM&acti_code_ss=charge-lourde-moyenne&acti_code=chevillage
Fixation ferme
http://www.charpente-industrielle.com/mettre-en-oeuvre/assembler-charpente-fermette.html
jambe de force: avec corbeu
http://ruedenfer.blogspot.fr/2009/08/corbeau-de-pierre-denfer.html
http://bestrema.fr/stabilite-des-encorbellements/
je pense que tu as tous ce qu il faut pour faire du copeaux
tes blochets doivent reposer sur le mur, avec entaille pour la sabliere, tu ne verra presque jamais des blochets encastré dans le béton, ce qui demande au charpentier de callé la ferme, et le macon revient deja pour le rampannage ou le coffrage est facile a mettre en place, mais dans ce cas la le coffrage est long.
Si il a une ceinture beton cela te facilite le travail tu peux mettre des spits chevilles a expansions pour fixer ta sabliere et après des equerre pour ta ferme. et tu fixe un corbeau pour soutenir ta jambe de force ce qui d'un point esthétique est magnifique (il peut etre en bois dur, en granit ou autres)
fixation sabliere (longueur cheville parr rapport epaisseur materiaux, marqué chez le fournisseur)
http://www.spit.fr/?Fiche-produit&acti_code_fiche=FIXZ_XTREM&acti_code_ss=charge-lourde-moyenne&acti_code=chevillage
Fixation ferme
http://www.charpente-industrielle.com/mettre-en-oeuvre/assembler-charpente-fermette.html
jambe de force: avec corbeu
http://ruedenfer.blogspot.fr/2009/08/corbeau-de-pierre-denfer.html
http://bestrema.fr/stabilite-des-encorbellements/
je pense que tu as tous ce qu il faut pour faire du copeaux
bridou- Messages : 49
Date d'inscription : 16/10/2015
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